Blue Campus : se former aux technologies du futur | Idriss Aberkane & Gunter Pauli

Blue Campus : se former aux technologies du futur | Idriss Aberkane & Gunter Pauli

Show Video

Salut à toutes et à tous. Merci encore une fois de nous suivre sur Scanderia, on a à nouveau l'honneur et l'avantage d'avoir Gunter Pauli parmi nous. Le professeur Gunter Pauli qui est vraiment en train de se poser comme un Elon Musk de la mer puisque son prototype Porrima est réellement un démonstrateur technologique hors norme. Vous savez que j'avais travaillé avec Sea orbiteur qui malheureusement n'a pas vu le jour. Le projet le plus proche de Sea orbiteur aujourd'hui qui existe pour de vrai et qui fait déjà le tour du monde, c'est Porrima, qui est vraiment un démonstrateur technologique incroyable.

J'avais eu la chance de parler dans d'autres conférences des peace tech, les peaces technologies sur le dessalement de l'eau de mer, l'hydrogène, etc en fait Porrima et c'est pas pour rien que Gunter a choisi ce nom pour ce bateau, à savoir la déesse protectrice des femmes enceintes au Japon. C'est réellement avant d'être une cleantech, avant d'être une greentech et un ensemble, un démonstrateur de greentech. C'est vraiment une peace tech et cette expédition Porrima mériterait vraiment le prix Nobel de la paix pour les technologies qu'elle montre et qui pourrait résoudre énormément de conflits dans le monde, surtout à l'heure ou nous enregistrons et où les conflits font de plus en plus rage sur terre. Merci Gunter de nous rejoindre et de nous donner l'avant-première de ton plus grand projet. En fait, le projet de ta vie, quoi.

Le Blue Campus dans lequel tu as l'intention de créer une sorte de bottega de la Renaissance. Exactement comme l'atelier où travaillait Léonard de Vinci à Florence, autour de tous les grands chantiers de la ville. Tu vas, tu es, tu es en train de créer un campus dédié au Living Lab et au projet tourné sur les technologies de Porrima.

Qui ne sont pas enseignées dans les universités ou pas assez, et même si elles sont enseignées parfois, comme par exemple bien sûr les piles à hydrogène qui sont enseignées le niveau de technologie de précision des technologies et des brevets de Porrima n'est bien sûr pas enseigné. Et donc toi, tu as trouvé une solution à ça et tu es en train d'ouvrir un Blue campus, notamment avec l'aide de l'Université Mohammed VI polytechnique au Maroc pour faire en sorte que Porrima qui est aujourd'hui une exception, devienne la norme et qu'on ait des centaines de navires similaires dans les dix ou quinze prochaines années. Merci à toi Gunter. Non merci à toi Idriss.

Et bien entendu Quel grand plaisir de donner cette avant-première à toi avec toi. Parce que je crois que nous devons vraiment inspirer des jeunes d'apprendre et de connaître les technologies qui sont déjà disponibles aujourd'hui, mais qu'on n'enseigne pas à l'université. Et quand on les enseigne, c'est assez théorique. Nous avons besoin d'urgence de talent. Le talent est ce qu'il nous manque.

C'est-à-dire que si moi j'ai aujourd'hui la possibilité d'utiliser un cerf volant intelligent pour générer une force de traction et une énergie, malheureusement, je n'ai que trois ou quatre personnes capables d'opérer ce cerf volant. Ce n'est pas possible. Comment est ce qu'on peut massifier une technologie si c'est un privilège de quelques ingénieurs ? D'ailleurs, la nécessité d'avoir des talents dépend de la capacité d'inspirer des jeunes de voir les possibilités autour du monde entier.

Et toi, Idriss, tu es l'homme qui met à la portée des jeunes. C'est ces nouvelles technologies, cette nouvelle manière de penser, qui nous permettra évidemment d'offrir à ces jeunes l'apprentissage et l'inspiration. Alors le Blue Campus, c'est quoi ? C'est enseigner, mais pas seulement. Enseigner, c'est partager les expériences de Porrima parce que les différentes technologies ont déjà été utilisées, prouvées. On a ce qu'on appelle la preuve de l'opération de ces technologies.

Ce n'est pas un preuve de concept, c'est une preuve de "proof of operation". Et c'est ça ce qu'on souhaite offrir. Alors le Blue Campus à Kénitra au Maroc, serait le site où on met le bateau au sec on va prendre toutes les technologies qui ont fait leurs preuves sur les quatre dernières années et on va dédicacer un bâtiment à chaque technologie. Et grâce au fait d'avoir un bâtiment pour chaque technologie, on a des workshops, des ateliers où les jeunes peuvent apprendre comment cette technologie a fonctionné.

On va le faire fonctionner en atelier, mais au fur-et-à-mesure du temps, ça prendra neuf mois. On va rajouter les nouvelles technologies et les améliorations à ces grandes innovations et ces nouvelles éditions des nouvelles technologies. On va les remettre comme un refit, comme une renaissance de Porrima, et on va lancer alors en juillet 2023, le nouveau bateau.

Nous souhaitons avoir 500 jeunes qui s'inscrivent, 500 jeunes du monde entier et à travers de ton canal, Idriss, je donne une priorité d'une semaine pour que les jeunes puissent s'inscrire. L'inscription est basée sur la motivation parce que si je pose la question qui a l'expérience de produire l'hydrogène avec l'eau de mer, eh bien il n'y a personne qui a l'expérience. Alors j'ai besoin des gens qui sont inspirés et motivés. Et grâce à cette inspiration et motivation, en neuf mois, on va avoir une nouvelle profession. Ce sont les astronautes de l'océan, les astronautes de l'océan qui seront capables de mettre en œuvre, d'opérer de réparer, de faire la maintenance et de suggérer des améliorations. Et comme ça, on aura 500 jeunes qui seront prêts pour changer le monde.

Où est ce qu'on peut s'inscrire déjà pour le Blue Campus ? C'est sur un site, il y a un site qui s'appelle www.bluecampus.ch . Alors il y a les formulaires qui sont là dedans. Là dessus, notre but est d'avoir un éventail de jeunes qui sont prêts de vraiment réserver neuf mois de leur vie, d'être pas dans une université parce que je ne suis pas une université mais dans un campus où on apprend le concret. Le concret qui va changer le monde. Alors qu'est ce qu'on apprend ? Mais toi et moi, on a eu l'occasion de le décrire. C'est l'hydrogène avec l'eau de mer. C'est de pêcher avec des bulles d'air pour qu'on ne fasse la pêche qu'avec les mâles et on laisse les femelles pondre leurs œufs.

C'est-à-dire qu'on va introduire cette nouvelle technologie. On va introduire la technologie de Emmanuel Roy avec Eden Tech, on va pouvoir isoler et enlever les nanoparticules de plastique de l'eau de mer. Et comme ça, on fait un agenda avec une douzaine de technologies, des technologies de pointe, des technologies qui vont changer le monde. Et pendant neuf mois, on va passer d'une technologie à l'autre. Mais comme les technologies sont présents à Kénitra, les gens qui ont inventé Tu sais que j'adore apprendre des maîtres.

Toi et moi, nous avons eu l'occasion de vie, d'apprendre des maîtres Alors chaque maîtres aura une vingtaine, 25, peut être 30 personnes. Et le maître va partager toutes ses connaissances. C'est l'opportunité de faire l'apprentissage socratique. On apprend du grand maître qui ne fait que de poser des questions et des questions et des questions. Et à la fin de cette session en atelier. Et ses sessions, Bien entendu, quand c'est nécessaire, avec les théories nous serions capables de vraiment former des jeunes avec une vision très claire, où est notre futur. C'est très excitant et vraiment évidemment, j'encourage tous les jeunes à aller s'inscrire dans le projet du Blue Campus sur le Blue Campus.

Ceux qui se demanderaient voilà ce que c'est, c'est sanctionné par un diplôme. Ça viendra plus tard. Mais je ne peux que vous confirmer moi même pour l'instant dans mon expérience qu'on a atteint une époque, surtout après le Covid où c'est le portfolio qui compte, c'est-à-dire votre capacité à avoir livré un projet, a avoir été sous la supervision de telle ou telle personne pour telle ou telle période, comme un stage. Aujourd'hui ça pèse infiniment plus dans un curriculum vitae et dans une carrière.

C'est pour ça que je vous dis que c'est une opportunité remarquable. Même Elon Musk aujourd'hui dit clairement "Je ne m'intéresse plus au curriculum vitae des gens. Je ne m'intéresse qu'à leur portfolio. Quels problèmes ils ont déjà résolu ? Qu'est ce qu'ils ont déjà pratiqué ?" Et c'est pour ça que Gunter met vraiment l'accent sur le "proof of operation", qui est très au dessus du "proof of concept" et que le "proof of concept", c'est le maximum qu'une université pourra vous donner pour un projet. Mais le "proof of operation", c'est vraiment au dessus et c'est ce qui vous amène vers l'expérience professionnelle. Donc n'hésitez pas une seule seconde que vous soyez dans un cursus diplômant maintenant ou pas. Cette expérience sur le Blue Campus elle va être absolument marquante et unique sur votre cv dans une période où de toute façon c'est ça que les recruteurs recherchent.

Vraiment Porrima, pour moi, c'est le Tesla de la mer quoi. Je peux pas dire les choses autrement parce que ça s'intéresse à l'énergie, donc à la propulsion. On a parlé des voiles et des ailes Kites comme nouveau moyen de propulsion et d'en faire la norme plutôt que l'exception. On a parlé de l'hydrogène à partir de l'eau de mer. Dieu sais que c'est un segment infiniment important, aussi bien à l'échelle géopolitique qu'à l'échelle bien sûr économique.

Et puis on a parlé de pécher avec les bulles d'air, une des grandes technologies de Porrima ça aussi sur votre cv avoir travaillé là dessus. Savoir l'expliquer, définir comment ça fonctionne. Savoir le démonter et le remonter. En un sens, c'est une expérience qui vraiment va comment dire ? Stand out sur votre cv. Va sortir, va vous détacher de toutes les autres expériences que vous pourrez avoir fait.

Parce que c'est même supérieur à de l'humanitaire. Donc je vous incite vivement à vous inscrire, d'autant qu'il y a très peu de place. Et ce démonstrateur technologique ? Moi je trouve ça excitant parce que c'est comme comme je disais les bottega de la Renaissance à la renaissance.

Léonard n'a pas appris à l'université. Pourtant il y avait des universités, il y avait Bologne, Naples, etc Mais Léonard a appris de l'expérience. D'ailleurs, il expliquait Je suis disciple de l'expérience. Quand Léonard devait se présenter avec en quelque sorte son curriculum vitae, il disait Je suis Léonard, disciple de l'expérience, et il disait, j'ai appris auprès des maîtres de leur maîtres. Quand il parlait des universitaires de l'époque, il disait "moi, j'ai appris auprès du maître, de leur maître, parce que ces universitaires ont eu des maîtres. Mais ces maîtres ont eu comme maître l'expérience et moi, je vais directement à l'expérience."

C'est vraiment ce que peut permettre le Blue Campus et aujourd'hui, on a besoin de ça. On l'a vu. Toute l'expérience, toute la carrière d'Elon Musk est basée là dessus. C'est-à-dire que les universitaires ont systématiquement dit que ce n'était pas possible, qu'ils ne pourraient pas gagner d'argent sur les voitures électriques.

Ils ne pourraient pas reposer une fusée qui ne pourrait pas avoir une barge en pleine mer pour récupérer la fusée. La NASA, les meilleurs esprits des Etats-Unis ne sont pas parvenus à atteindre le niveau de compétence que possède SpaceX aujourd'hui. Pourquoi ? Parce que SpaceX avait plus d'expérience, faisait plus d'essais-erreurs par jour, par semaine, par mois et a raté plus de fusées. Ils en ont explosé.

Porrima a bénéficié d'une expérience énorme puisque c'est un projet qui a commencé il y a plusieurs années déjà et qui était sous d'autres voiles et avec un autre nom à l'époque, mais qui a pu tester plein de technologies entre temps. Déjà, faire des tour du monde etc... et donc ce n'est pas un démonstrateur qui vient de sortir. Ces technologies sont très innovantes certes, mais les coups ont déjà été pris par les équipes de Gunter, ce qui est un énorme avantage. Tous les deux, comme Elon Musk, avaient des fusées qui explosaient. Les "explosions" entre guillemets ont déjà eu lieu et c'est pour ça qu'ils sont en position de faire un Blue Campus.

Maintenant, pour pouvoir partager les expériences sur toutes les technologies de ce démonstrateur et sur chaque technologie de Porrima il y a de quoi faire une demi douzaine de start-up, ne serait ce que sur la technologie de pêcher. Avec les rideaux de bulles par exemple, il y a de quoi faire plusieurs start-up sur la technologie des kites Il y a de quoi faire plusieurs start-up. Il y a de quoi créer des pôles de compétences ministériels dans plusieurs gouvernements.

Parce que aujourd'hui, on le voit avec les prix du pétrole qui sont très élevés. Le fret maritime est en train de devenir de plus en plus cher et la capacité à avoir des applications pourrait réduire considérablement le coût du fret maritime. Donc il y a des fortunes à faire sur les technologies qui sont présentées chez Porrima et moi, évidemment. Si j'avais commencé mes études, si je commençais mes études là, bas, je me serais jetée mais vraiment jetée sur le Blue Campus.

Parce que c'est l'opportunité d'être Léonard de Vinci dans la Bottega de Verrocchio et de pouvoir comme ça livrer des technologies, les étudier, les démonter, les améliorer. C'est vraiment un démonstrateur de la Renaissance. Pour moi, Porrima et mes amis qui ont embarqué dessus le confirme donc, comme on dit en anglais. Pour conclure "What a time to be alive" et extraordinaire cette introduction. Idriss, et je te remercie beaucoup parce que tu a très bien cerné ce qui est vraiment l'enjeu.

L'enjeu, c'est qu'on a besoin de la mobilisation, du talent. Il y a des millions, des jeunes qui ont le talent et n'ont pas l'opportunité de complémenter leur talent avec des skills. Tu sais, l'apprentissage pour faire, pas l'apprentissage, pour les débattre, c'est l'apprentissage pour faire ! Et faire naître la renaissance dès la fin de la journée, c'est refaire naître ce qu'il faut faire naître. C'est pour ça que j'apprécie que tu dis que c'est très fort dans leur cv.

Mais plus que ça, c'est extrêmement forts aussi dans leur possibilité de devenir entrepreneur, de devenir un entrepreneur. Parce que si je peux dépolluer un port avec un système qui fait l'imitation de nos poumons, les poumons, qui enlève le CO2 de notre sang, et de la même manière on va enlever isoler et détruire les nanoparticules de l'eau de mer. Si moi je sais comment ça fonctionne, je sais l'opérer, je sais l'installer, je le sais maintenir.

Comme un entrepreneur. Soit vous deviendrez le consultant. Le technicien expert a des gros entreprises qui souhaitent industrialiser. On a proposé que pour la Méditerranée, on a besoin de dix ans. Avec 1000 installations de dépollution des nanoparticules de plastique, dix ans, 1000 installations.

J'ai besoin des entrepreneurs et j'ai besoin des grosses entreprises. Qui mettent aussi l'argent derrière pour dépolluer. Mais quelle opportunité ! Imagine Idriss. D'ici dix ans, la Méditerranée dépolluée avec des nanoparticules.

Que les scientifiques, comme à l'époque de Léonardo, comme les scientifiques, nous disaient encore il y a un an ils nous ont dit Il est impossible d'enlever les nanoparticules, c'est pas possible. Et la réponse de Emmanuel Roy et moi était assez simple : "mais si nos poumons sont capables de faire avec le CO2, c'est évident que nous sommes capables de faire le biomimétisme de nos poumons." Et c'est là où on a besoin de cette confiance. Idriss, ce que tu partages avec toutes les vidéos sur Scanderia, c'est d'avoir la confiance en soi. Oui, il y a des obstacles. Oui, on est contre. Oui, on n'y croit pas.

Mais quelle est la force d'un jeune de 16, 26 ou un jeune de cœur de 56 ans ? Ou dans l'époque de Tintin de 77 ans, des jeunes de 77 ans qui disent "Mais moi, je l'ai fait, j'ai fait l'expérience." Alors il n'y a personne qui va me convaincre que ça ne fonctionne pas parce que je l'ai fait et plus je l'ai fait et je l'ai appris du maître qu'il a inventé et je l'ai fait avec un modèle d'affaires. Alors ça, c'est aussi une grande différence sur le Blue campus. Idriss, on a la technique, la technologie, l'innovation, l'intégration de deux, trois ou quatre technologies avec une intelligence artificielle. Mais à côté de ça, on a besoin des modèles d'affaires. Si je n'ai pas le modèle d'affaires, comment est ce que je vais obtenir un financement ? Et ça, c'est assez unique parce qu'on a les grandes écoles de commerce.

On a les grandes écoles de la technologie. Mais la combinaison d'avoir la pratique sur le terrain avec le bateau, le premier qui a fait le tour du monde avec des énergies renouvelables, qui conclut le deuxième tour du monde avec des énergies renouvelables, d'avoir l'expérience de la pratique, mais aussi la vision d'un autre modèle d'affaires où on apprend où est le cash flow dans la dépollution avec des nanoparticules, où on apprend comment on fera la concurrence avec un système de pêche avec des bulles d'air ? Comment est ce qu'on va concurrencer contre les autres. Et comment je vais faire en sorte que les communautés côtières soient capables de bénéficier. Ce n'est pas fric, fric, fric, technologie technologique technologie. On a aussi besoin du bien commun.

Comment est-ce que je peux développer des modèles d'affaires où je peux servir le bien commun ? Où je peux améliorer la résilience ? Et c'est ça, Idriss, qu'est le Blue Campus. Le Blue Campus est centré sur un bateau qui a fait la preuve. Il y a les maîtres qui enseignent les technologies et qui inviteront les jeunes à partager leur vision, leur créativité, pour améliorer ces technologies pour les décennies à venir. Et on a de l'autre côté les modèles d'affaires, la combinaison des maîtres des modèles d'affaires, de l'économie bleue. Parce que tu sais bien, on a fait plus de 200 initiatives avec des résultats concrets, avec des milliards d'euros déjà investis et comme on à cette combinaison de projets réalisés.

Technologie visionnaire ensemble avec un projet clé où nous aurons la possibilité de faire la continuité de l'apprentissage. Kénitra démarre en octobre 2022, c'est-à-dire dans pas plus que six mois, sept mois. Nous terminons après neuf mois. Après, on va faire un voyage test Sénégal et après le voyage test Sénégal, on fait le tour de la Méditerranée et sur chaque escale, chaque arrivée au port, on va renouveler l'apprentissage.

Alors on va dire ce qu'on a appris, qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ? Où nous étions erronés ? Où est-ce qu'on va améliorer ? Et comme ça, on est vraiment un laboratoire vivant, une entreprise vivante qui nous permet de faire l'apprentissage continu à l'infini. C'est comme ça que la vie est construite. C'est la base de l'évolution. La voie évolutive de la nature, c'est toujours l'apprentissage.

Et je crois que comme nous avons la possibilité de continuer avec Porrima, encore trois ans et demi, c'est l'université d'apprentissage pratique, le campus pratique. Nous sommes à Dakar, on va faire l'apprentissage de Dakar, on passe par Tunis on va le faire à Tunis, on est à Bougie, en Algérie. Eh bien, on va le faire à Bougie en Algérie. Et je crois que c'est possibilité d'avoir ces 500 jeunes qui ont la pratique sur le terrain. Et bien, on va aussi offrir l'apprentissage et une suivi par Internet, un apprentissage en direct et je crois, Idriss, toi et moi, il faut qu'on collabore ensemble.

Tu auras bientôt plus d'un million de gens qui te suivent et qui souhaitent se nourrir de toutes ces connaissances, mais aussi des plateformes que tu offres, tu enseignes aussi bien à propos de la boxe. Ce que tu fais renseignes sur la géopolitique avec Macron. Alors ici, il y a ce plateforme Idriss que tu as offerte à ces jeunes et nous souhaitons avec toi offrir la possibilité que les jeunes apprennent aussi en ligne en direct en disant qu'on monte des cours ensemble, que l'expérience ne soit pas limitée à 500. On a besoin des apôtres, on a besoin des pionniers, ce sont les 500, mais on a besoin aussi de milliers de personnes qui vont vraiment appuyer cette initiative sur le terrain et sur les réseaux. Et moi, vraiment, Idriss, toi et moi, on se met d'accord, on va offrir ça aux jeunes. Bien sûr, parce que les jeunes qui te suivent sont déjà sur cette longueur d'onde.

On a besoin des gens qui ont envie d'emmerder un peu le système. On a besoin des gens qui ne sont pas du tout d'accord avec les projets, ni le langage, ni la politique, etc... Mais il faut les donner. Le pouvoir de mettre en œuvre leur rêve leur désir.

Et de dire je démarre en ne pas respectant les règles du jeu. Aujourd'hui, c'est ce qu'il faut éliminer et c'est ce qu'on offre aussi. C'est exactement ça. Tu parlais du fait de pouvoir contredire ses professeurs, de leur dire. Regardez, c'est possible de faire le tour du monde

avec un bateau à hydrogène qui va utiliser l'eau de mer et ses panneaux solaires pour couper la molécule d'eau et obtenir de l'hydrogène. Il y a une période qui m'a toujours beaucoup excité dans l'histoire. C'était la période du début de l'électrification des Etats-Unis, fin du XIXᵉ siècle, et c'était une période qui était bourrée de gens qui disaient c'est pas possible, c'est pas possible, c'est pas possible. Tu prends Samuel Westinghouse, qui a amené le courant alternatif.

Il avait fait fortune dans les freins à air et utilisait de l'air comprimé pour freiner les trains. Ça sauve des vies, ça empêchait les accidents. Et quand ils allaient voir les grands patrons de l'industrie du train, ils lui disaient Mais vous êtes en train de me dire que vous allez freiner un train avec de l'air, avec du vent, c'est n'importe quoi. C'est pas sérieux passez votre chemin.

Et qu'est ce qui se fait qu'aujourd'hui ? En peu de temps, c'est devenu la norme. L'essai erreur. Samuel Westinghouse s'est mis à l'atelier. Il n'a pas essayé de convaincre ses professeurs. De toute façon, il était autodidacte.

Il a juste montré un prototype. Il l'a fait fonctionner, il l'a vendu. Il est devenu très riche. En fait, au bout d'un moment, ses freins à air comprimé étaient devenus obligatoires. Il y a une loi qui est passée aux Etats-Unis, qui a rendu obligatoire d'installer tous ses freins à air comprimé de Westinghouse.

Et avec l'argent, il a investi dans les nouvelles technologies qui étaient l'électricité à l'époque. Et moi, j'aurais aimé vivre à cette époque là, juste pour voir ce que c'était que l'électrification des Etats-Unis. Est ce que c'était l'adoption du courant alternatif à l'époque de Nikola Tesla ? Eh bien, tout ça, le Blue Campus offre exactement ces ateliers-là. C'est-à-dire que on n'apprend pas à l'université ou à l'école. Qu'est ce qui fait que les gens passent de l'impossible au possible ? Qu'est ce qui fait que, psychologiquement, les gens se disent Ah oui, c'est possible ? Non, À voir.

Là, par exemple, on utilise un logiciel de conférence en ligne. Bon, dans les années 80, quand Steve Jobs parlait d'avoir chacun dans sa poche un outil qui peut permettre de parler à quelqu'un d'autre avec une caméra. Tout le monde rigolait encore. Avant Steeve Jobs, Nikola Tesla avait dit ça dans les années 20. Il avait dit "un jour, la radio, vous verrez.

La radio sera tellement performante. On aura tous un petit appareil radio dans la poche et on pourra même communiquer de l'image avec tout le monde à tout le monde" On avait rigolé. Donc qu'est ce qui fait que psychologiquement, les gens passent de l'impossible au possible ? Qu'est ce qui fait que vous allez voir un spécialiste de la pêche, un des plus gros opérateurs de pêche dans le monde ? Vous lui dites, on peut pêcher sans mettre de microplastiques dans les océans, en laissant les femelles avec des oeufs. En dehors de nos moyens de pêche et évidemment sans racler les sols, sans avoir un filet qui va et qui va racler les fonds marins, il vous dit "Écoutez, je n'ai pas de temps à perdre, je n'ai pas de temps à perdre."

Ce n'est pas sérieux. Et qu'est-ce qui fait que ça devient sérieux ? Ça devient sérieux quand cette personne, elle a parlé à une, deux ou trois élèves qui seront vous qui sont, vous qui allez vous inscrire au campus, qui ont vu la technologie qu'ils l'ont pratiquée qui ont vu ses forces et ses faiblesses, qui ont vu comment l'améliorer puisque toute technologie va être améliorée de façon continue. Et quand quelqu'un, un grand entrepreneur, un décideur politique, est entouré de deux ou trois personnes, c'est un peu comme au football que c'est un peu comme le marquage. Au football, on peut marquer un attaquant. Vous pouvez marquer quelqu'un en ayant deux ou trois personnes autour qui dit "Moi je connais cette technologie, elle marche." Ce n'est pas juste un rêve, c'est pas Jules-Verne, c'est pas juste une idée, elle fonctionne.

On a fait vraiment plus que le "proof of concept", le "proof of operation" et moi j'y étais. Donc c'est pour ça qu'on a besoin des 500 personnes, mais autour des 500 personnes. On a besoin aussi de milliers de personnes dizaines de milliers de personnes, centaines de milliers de personnes qui diront : "Mais moi, je connais au moins quelqu'un qui qui a fait ce 'proof of operation' qui l'a vu."

Prenez par exemple si vous faites 500 au carré, ça fait 250 000. Donc voilà, 100 au carré, ça fait 10 000 et cinq fois ça que ça fait 25. Ecoutez, si vous avez 250 000 personnes, 500 personnes physiques et autour de chacune de ces 500 personnes, vous avez encore 500 personnes qui ont échangé avec ces premiers mentors. Comme dans les ateliers de la Renaissance qui vont échanger sur les cours qu'on a fait sur l'hydrogène, sur les ailes kites sur la pêche avec les rideaux de bulles, etc, sur la propulsion, sur la dépollution des plastiques avec le biomimétisme des poumons, ces grandes technologies de Porrima.

Eh bien, en même pas cinq ans, ça va devenir la norme et vous n'aurez plus tous ces dépressifs autour de vous qui, Gunter Pauli aimait beaucoup rappeler la parole d'un de ses mentors qui disait "je préfère un jeune sans diplôme mais enthousiaste à un prix Nobel dépressif." Et Louis Pasteur disait "enthousiasme enthousiaste." C'est le plus beau mot dans notre langue que nous ont laissé les Grecs. Parce que enthousiasmé, Ça veut dire avoir un Dieu à l'intérieur.

Enthéos en grec. Théo, le dieu. Enthéos, je suis enthousiasmé, j'ai un dieu à l'intérieur et c'est ça qu'on veut faire en fait. Avec. Avec, pour. C'est pour ça que Gunter a donné le nom d'une déesse japonaise à ce bâtiment. Parce que l'idée, c'est de mettre cette déesse du futur en vous, "de vous enthousiasmer", comme disait Pasteur. Pour cette démonstration technologique, et que vous vous construisez un monde pour vos enfants ou Porrima sera standard.

On verra plus de bateaux de pêche avec des filets. On ne verra plus de propulsion diesel sur les bâtiments industriels et les bateaux de pêche et les porte conteneurs. On verra des piles à hydrogène, on verra des ailes kites et on aura plus de microplastiques dans les océans.

Voire même plus dans les rivières. C'est vous qui allez déterminer ça, c'est personne d'autre. Soit vous décidez maintenant de vous lever et d'aller étudier ces technologies, de les diffuser, de les améliorer, de vous les approprier, de faire en sorte qu'il y ait votre version de cette technologie avec votre entreprise à vous. Soit vous laissez le monde rester tel qu'il est, c'est-à-dire avec des portes conteneurs super polluants, avec des microplastiques dans les océans, avec de la surpêche qui ne fait qu'augmenter, avec le développement des BRICS etc...

Idriss, c'est clair, on a besoin des gens qui décident de prendre l'initiative et l'initiative, est bien entendue de venir sur un lieu, un site. Imagine toi, nous avons un site à Kénitra qui était l'ancien chantier naval. Ça a été fermé parce que bien entendu ce n'était plus à la hauteur des grands chantiers du monde. Alors le Maroc a décidé d'investir intelligemment dans des nouveaux chantiers. Mais ce chantier que nous avons maintenant est pour nous.

C'est un chantier où nous pouvons construire des bateaux de 20 à 24 mètres ne sont pas les gros gros navires. Ce sont des bateaux de 20 24 mètres et toutes les technologies que nous avons déjà éprouvé et intégré chez Porrima, toutes ces technologies on va les re-destinée pour la construction des petits bateaux de pêche de 20 24 mètres. C'est-à-dire que nous allons révolutionner toute la technique et toute la culture de la pêche grâce à cette transition écologique, économique et technologique. Mais ce n'est pas suffisant d'en parler. C'est nécessaire de construire des bateaux. Nous prévoyons qu'en 2024, il y a deux ans, on va commencer à construire les premiers six bateaux de pêche.

Imagine toi ! C'est-à-dire que immédiatement, les gens qui s'inscrivent et qui ont surtout un intérêt pour récupérer la vie dans les océans, eh bien, vous pourriez faire partie de l'équipe qui va construire les premiers bateaux qui seront reconnus dans l'histoire comme la plaque tournante de la nouvelle technologie qui a rendu possible les eaux de mer se remplissent de nouveau avec les poissons parce que finalement, on fait ce qu'on devrait faire, c'est sauver la vie. Porrima c'est la protectrice de la femme enceinte de la mère enceinte. C'est-à-dire que c'est évident que nous souhaitons faire la preuve qu'on ne mettra aussi dans la pratique.

Comment est il possible qu'un saint Pierre qui navigue ces océans devant la côte du Maroc, du Sénégal et de la Mauritanie ? Elle aura 300 millions d'oeufs dans son ventre et toi tu vas le bouffer ? C'est pas possible qu'on bouffe. Il faut donner vie et c'est cette opportunité de renaissance. Renaître, c'est aussi donner la possibilité de faire naître et nous aurons de la même manière les systèmes de dépollution avec des plateformes qui fonctionnent comme un container. Nous aurons les cerfs volants. On a tous ces technologies ce qu'on souhaite, que vraiment on démarre à faire. On a...

Tu sais, je viens de lire un article publié en 1972 en Nature Magazine. Grandes revues, revues des sciences et on publie en 1972 un article sur le problème des microplastiques. On connaissait le problème il y a 50 ans et on a... Qu'est ce qu'on a fait ? Eh bien, on a rouspété, on a critiqué, mais on a rien fait.

Alors nous avons la responsabilité de dépolluer. Mais nous avons aussi bien la responsabilité de régénérer cette ambiance, cet écosystème inspiré par la nature qui nous permet d'avancer. Mais Idriss, je propose que toi et moi, on reprenne les différents thèmes dans un futur, dans un cours Scanderia.

Mais nous allons offrir moins. Je donne une priorité à 100 personnes, c'est-à-dire que nous avons besoin. Lettre de motivation On a besoin d'une explication. Pourquoi vous voulez être à Kénitra ? Il y a un budget qu'il faut pour voir, mais nous allons avec 1/10 des gens qui n'ont pas les moyens. Ils ne paient que 1/10 du coût des cours et le reste, on va mobiliser.

Bien entendu, les bourses. Il faut que les gens puissent venir rester sur place. Passer le temps, connaitre les maîtres et devenir les astronautes de l'océan. C'est vraiment une opportunité unique de pouvoir dire j'y étais quand on a réussi dans l'histoire à inverser la dépopulation. Des stocks de pêches océaniques. C'est un moment historique.

Ça n'était et ça n'est jamais arrivé dans l'histoire de l'industrialisation. Et je ne connais personnellement aucune technologie qui est plus sérieuse que celle qui est proposée par le Porrima pour pouvoir inverser l'épuisement des stocks halieutiques, des stocks de pêche et c'est une technologie parce que, rappelle nous Gunter dont on a déjà parlé bien sûr, vaguement de ces technologies, mais si tu peux nous donner plus de quand même, plus de détails déjà comment elles se sont réunies sur ce bateau. D'habitude un navire est un démonstrateur de deux ou une ou deux technologies. Là vous êtes un démonstrateur de quatre ou cinq technologies douze en sa totalité. Ce sont douze technologies, dit nous-en un peu plus sur ces technologies parce que c'est ça qui fait que ce bateau est un campus est un campus flottant. En fait, bien sûr, on a le chantier naval de Kénitra à terre et pour pouvoir acquérir les compétences sur chacune de ces technologies, et là aussi, j'insiste pour toutes les personnes qui vont s'inscrire où si vous devenez entrepreneur, ce sera une longueur d'avance remarquable.

Mais même si vous voulez simplement devenir consultant ou être, travailler quelques années pour une grande entreprise coréenne ou chinoise ou autre, les technologies qui sont sur Porrima vont vous ouvrir grand les portes de n'importe quel armateur, n'importe quelle société d'ingénierie navale ou d'architecte navale, et même donc des sociétés comme Tesla. Vous voulez candidater chez Tesla ? J'ai un ami américano marocain qui est ingénieur chez SpaceX par exemple, et qui a fait fortune avec les stock options chez Tesla et chez SpaceX. Eh bien, c'est en ayant fait des projets spéciaux qu'il a pu être recruté.

Et on oublie ça. Vous savez, c'est comme à l'armée, il y a les services spéciaux et il y a les opérations spéciales. Dans votre éducation, les projets spéciaux. Ça fait de vous l'élite en termes de, vous sauter aux yeux quoi pour un recruteur ou pour un partenaire ou pour un client ? Si vous avez mené des projets spéciaux, vous sauté aux yeux. Et un peu comme quelqu'un des forces spéciales qui a un béret vert, qui a des décorations de forces spéciales, avoir été à Kénitra, c'est vraiment un Bootcamp, de forces spéciales pour les technologies de la paix, pour les peace tech, mais c'est avoir fait un bootcamp de forces spéciales, vraiment, et donc là, Gunter va vous en dire plus sur les grandes technologies que vous avez.

On a déjà parlé des ailes kites mais on a été un peu superficiel pour l'instant. Bien sûr, ce n'est pas le cours là qu'on vous donne. On vous parle juste de l'existence de ce campus et de l'opportunité qu'il représente surtout d'être en Afrique. Ça aussi c'est très, très courageux de la part de Gunter d'avoir installé ce campus en Afrique.

Pourquoi ? Puisque c'est le continent le plus jeune du monde et ce n'est pas du tout un hasard si on a voulu l'installer là. Mais voilà, fait nous un petit tour d'horizon quand même de ces technologies, tu vois, moi je n'en avais que cinq en tête, tu me dis qu'il y en a douze, donc il faut que tu nous fasse rêver sur ce coup-là. Alors, ce qui t'intéresse beaucoup Idriss, c'est bien entendu l'intelligence artificielle.

Il faut qu'on démystifie finalement l'intelligence artificielle. On a une certaine intelligence dans les algorithmes, mais nous avons besoin d'une démystification. J'ai un cerf volant qui prend cette force du vent à 200 mètres de hauteur.

Si j'ai l'hydrogène qui est produit avec les excédents d'énergie électrique, si j'ai les moteurs de propulsion que je peux inverser qui vont générer de l'électricité quand la traction du cerf volant fonctionne. Si j'ai 500 mètres carrés des panneaux solaires, j'ai besoin pas d'un capitaine super intelligent parce qu'il n'y a aucun capitaine qui est formé pour pouvoir gérer ça. J'ai besoin de l'intelligence artificielle.

Alors là, l'intelligence artificielle, le bateau et le berceau de l'intelligence artificielle pour toutes opérations en mer, dans les océans. Intelligence artificielle. On va donner des cours et on va mettre en pratique l'intelligence artificielle. Mais l'intelligence artificielle a besoin des données.

Tu connais ma position, on ne fait plus de datamining, on fait du data farming. Nous, le bateau est un sorte d'agriculture. C'est le paysan des données. On va créer les données. Imagine toi que seulement 20 % de la surface de la mer, du fond de mer a été mis en cartographie.

On dit mais pourquoi est ce qu'on veut le faire en 2D ? On veut le faire immédiatement en 3D. Aujourd'hui, il n'y a rien qui écarte. Cartographier dans l'eau de mer en 3D. On a des systèmes qui nous permettent de faire la cartographie 3D dans le bateau, alors c'est une toute nouvelle profession. Alors il y a du boulot pour des dizaines d'années, des dizaines d'années pour des centaines de personnes seulement.

Pour mettre en évidence cette cartographie, 3D. La carte que tu sais que nous sommes capables de parfaitement calculer au centimètre près, nous sommes capables de calculer l'auteur du monde d'Everest, mais ne sont pas capables de calculer la profondeur ou la mer. Ils ne sont pas capables. Notre instrumentation aujourd'hui, nous donne des erreurs de plus de 100 mètres puisque nous n'avons pas de laser qui peut aller aussi profond, etc ça ne fonctionne pas, alors ça, c'est quand même fascinant. De savoir que la cartographie 3D, autre technologie, c'est la météorologie dans l'eau de mer. Nous prévoyons le beau temps, le mauvais temps de demain si on regarde le ciel, mais ce n'est pas possible.

La densité de l'eau et est presque 1000 fois plus si on a une quinzaine de senseurs qu'on met sur le bateau. Dans l'eau, nous avons une possibilité d'avoir une prédiction du temps super précise et c'est normal parce que la densité est plus élevée. J'ai des données extrêmement précises qui sont jamais possibles avec des satellites. J'adore les milliers de satellites qu'on met dans l'espace. Mais ce que nous avons besoin, c'est vraiment des systèmes de captation de données bateaux par bateaux.

Et si on les mettrait en lien dans le futur et évidemment en utilisant les satellites. Mais si on les met en lien, nous sommes capables depuis 60 000 bateaux qui creusent les océans aujourd'hui, d'avoir une prévision parfaite du mauvais temps du tsunami. Du moment pour faire la pêche, le moment que se réunissent les poissons pour faire la procréation, etc, c'est-à-dire il faut avoir du data farming.

Et ces petites c'est une technologie française. Elles viens de Be Oceanor. Une entreprise française qui était dans le super france toi et moi. Et on va intégrer ce système. Autre technologie, c'est la communication dans l'eau de mer.

Toi tu plonges, moi je plonge. Une fois qu'on est dans l'eau, on ne parle plus. On fait quelque signes qui sont assez limités. Eh bien, la nouvelle technologie du Li-Fi de la transmission des données par lumières me permet de prendre des masques de face entière et avec des Jawbone microphones.

Donc nous sommes capables de parler dans l'eau. Imagine toi, ce sont des technologies qui sont très respectées chez Google, etc... donc toujours pour les gens qui cherchent d'autres opportunités après ou même de diffuser les technologies ailleurs. C'est vrai que rien que dans tous les projets de ces Google Glass, les Jawbone, des écouteurs qui passent par les eaux de la mâchoire et qui du coup laisse les oreilles libres sont très très populaires. Vous voyez que c'est un tout petit bout de technologie qu'il y a sur port humain ? Et imagine toi Idriss, imagine toi la possibilité de parler.

Quelle est l'implication ? Alors moi je suis père de six enfants. Je sais que apprendre à nager pour un enfant, c'était toujours un stress. Imagine toi que l'enfant puisse écouter la voix de papa et apprendre à nager. C'est-à-dire ? Il y a des applications de grand public il y a des applications techniques parce que le type qui est en train de mettre un câble sous marin aujourd'hui, il n'a pas la précision avec les lasers. Et en plus, il ne peut parler avec personne.

Il est coupé, il doit faire un câble de 200, 300, 500 mètres, le coût, opération, etc... Maintenant on change cette technologie. On a aussi les nouvelles technologies de la filtration du son. Nous savons très bien même raison physique comme il y a la densité de l'eau qui est supérieure à la densité de l'air. Tout d'un coup, le son est beaucoup plus fort. C'est-à-dire que nous savons très bien qu'il y a la pollution du son. Mais

tu me connais, je ne vais pas me concentrer sur le négatif il y a assez de gens qui se concentrent sur le négatif. Moi, je veux savoir qu'est-ce que je peux faire grâce à cette opportunité de mieux être à l'écoute de tout. Et bien il y a une technologie militaire qui est très bien connue.

Ça s'appelle la filtration du son. La filtration du son aujourd'hui est équipée sur le bateau en 2023. C'est une technologie qui me permet d'être à l'écoute du battements du cœur d'un poisson et moi je peux différencier le battement de cœur entre des sardines et des maquereaux. Imagine toi, je fais la pêche avec mes bulles d'air, mais en plus, je sais quel poisson c'est et c'est pas par un radar, ce n'est pas une échographie c'est simplement la filtration. Alors avec le battement de cœur en plus, je peux faire un calcul du poids de l'âge.

Nous ne sont pas encore capables de différencier entre mâle et femelle. Ça, avec ça, vous avez d'autres méthodes, mais tu sais. Et alors ? Là, je reviens sur l'intelligence artificielle. Tout ça doit être relié dans l'intelligence artificielle, tout, soit d'être relié avec cette pépinière des données, cette capacité de créer de nouvelles données. Alors je vous donne, je te donne une poignée de quelques technologies dont toi et moi.

On n'a presque pas parlé. On a surtout parlé des technologies énergétiques. Mais ces technologies nous permettent d'avoir, chaque bateau devienne une source de données, une source de données qui nous permet vraiment de créer une intelligence artificielle pour que la pêche qu'on propose Avec l'élimination des nanoparticules de plastique et avec de ne pas pêcher les femelles avec des œufs, ça me permet de crier D'ici dix ans, d'ici 20 ans, d'ici 25 ans. C'est une grande opportunité de vraiment connecter le monde avec des données qui sont au service du bien commun. Je ne suis pas là pour faire une analyse avec intelligence artificielle, pour vendre la pub et pour connaître ton comportement.

Je suis là pour avoir une intelligence artificielle avec toutes ces pépinières de données qui nous permettraient de vraiment être durable, de créer la résilience c'est d'avoir une capacité de réponse temps, réponse, réaction et de devenir créatifs, créatifs. La créativité, bien entendu, si on met devant un jeune et on lui parle de la possibilité d'être à l'écoute du battement cœur d'un macro et on le compare avec les bulles d'air et la pêche. Alors on crée un monde, un monstre de monde qui nous permet vraiment d'avancer sur les technologies, d'avancer sur la vie et surtout de réaliser cette renaissance vers un monde durable que tout le monde souhaite avoir. Là, ce qui est incroyable, c'est qu'on met l'industrie au service de l'écologie parce qu'avant l'industrie venait juste comme tu as dit, si on est négatif, on voit juste la pollution sonore et les microplastiques. Et là, d'un coup, tu te dis si on met de l'intelligence artificielle autour de chaque bateau de pêche, on va, on va se trouver en position de créer et de farmer et d'élever plus de données que les spécialistes que les navires océanographique.

Un navire de pêche de classe Porrima. Si on crée un jour une classe Porrima va comme pour les classes de navires, eh bien on fera collectera plus de données sur le climat, donc sur les mouvements les notamment les grands courants sous marins, les pompes thermohaline qui sont évidemment essentielles dans le climat mondial. Collecteras Plus que de données météorologiques et halieutiques pour la pêche et écologique que même une station océanographique.

Même un bateau spécialisé ne collectera pas autant de données qu'un bateau de pêche. Donc on va se retrouver avec un monde ou la pêche non seulement on ne détruit plus l'environnement, mais en réalité collectent et améliorent et farms plus de données que les spécialistes du domaine. C'est ce qu'on a vu avec les google etc... Qui aujourd'hui sont meilleurs en intelligence artificielle que les meilleures universités. Mais là, le but c'est de mettre ces technologies évidemment accessibles à tous.

Et ça me fait vraiment penser à Waze ce que tu racontes la capacité à voir comme ça, à voir le champ magnétique d'un poisson, à pouvoir collecter un maximum de données sur les présences de tel ou tel poisson dans tel ou tel récif. Je me rappelle dans mes cours de biologie, on m'avait expliqué que les ampoules de Malpighi qui sont qui sont sur le rostre du requin pourraient théoriquement détecter un champ magnétique, un champ électrique d'une batterie de voiture. Si on mettait le pôle positif en Floride, et qu'on mettait le pôle le négatif en Colombie, eh bien on pourrait avoir détecté le champ magnétique avec l'organe magnétique du requin. Donc on a des solutions.

Les gens qui vous disent non, c'est pas possible d'avoir un champ acoustique, de détecter comme ça le battement de cœur d'un poisson. Non, c'est pas vrai militairement, on sait le faire parce que pour identifier les sons des sous marins notamment, etc.. pour pouvoir identifier un sous marin pendant la guerre froide, on a développé toutes ces technologies. Et comme vous le savez, quand les technologies militaires passent dans le monde civil, elles changent le monde.

C'est ça aussi qu'il y a sur Porrima en plus des ailes kites en plus des piles à hydrogène en plus. Bien sûr, le photovoltaïque avec les piles à hydrogène, en plus des toutes les technologies dont on vous a déjà parlé et des rideaux de bulles et de la dépollution du plastique par biomimétisme des poumons. Eh bien, vous avez aussi tout l'aspect intelligence artificielle data farming qui là vous ouvrira grand les portes des meilleures entreprises du monde.

Si vous voulez y passer avant de devenir entrepreneur. Donc voilà le tour d'horizon de ce campus flottant qui a aussi son port d'attache à Kénitra. Moi, ça m'excite énormément je ne veux pas utiliser d'un autre mot que ça.

Excité. Je sais que c'est un buzz word qu'on aime bien utiliser pour le début des TedTalk et toutes ces choses là. Mais c'est vrai. C'est-à-dire que c'est très excitant, que ce soit en Afrique, dans un pays jeune, un pays francophone, aussi, je suis ravi qu'on fasse pour la francophonie cette intervention en français. Même si Gunter parle 7 langues couramment.

Mais là, on le fait en français et ce sera. Les cours seront donnés en anglais et en français à Kénitra. Donc ça à moi.

Je suis très fier aussi pour la francophonie que ça soit fait en français et qu'on est d'ailleurs tout un équipage qui s'exprime en français. Pour le premier grand voyage que vous avez fait était avec un équipage qui parlait majoritairement en français. Donc là aussi, je suis très très fier.

C'est pour ça qu'on était un Super France. Déjà, ça titille cette fibre parce que Super France est aussi super francophonie notre belle langue française et le pays de la langue de Jules Verne, la langue de Gustave Eiffel la langue de "Impossible n'est pas français". Je suis ravie de voir que cet esprit Jules Verne que je salue déjà chez quelqu'un comme Jacques Rougerie qu'on salue encore, qui donc malheureusement n'a pas été suffisamment écouté en France pour son excellent projet Sea Orbiter, là, au moins un projet tout à fait comparable et de la même stature scientifique et technologique, Porrima a vu le jour.

Fonctionne est en phase 2 parce que c'est vraiment la Porrima 2.0 qu'on va faire à Kénitra avec tout le retour d'expérience du premier tour du monde. Enfin deux, vous avez fait deux tours du monde avec ce bateau, mais là le dernier tour du monde, tout ce retour d'expérience avec les nouvelles technologies à jour, etc va amener évidemment plein de nouveaux brevets et il n'y a rien qui m'intéresse plus que de savoir que l'Afrique va déposer plus de brevets.

Le futur de l'Afrique, c'est les brevets et pas forcément les brevets privés. Ça peut être open source. Toute la question de la propriété intellectuelle, on en parle pas pour l'instant. Ça sera davantage décrit dans le cours, mais ça peut très bien être des brevets open source ou pas.

Gunter avait fait l'essentiel de la Blue Economy avec des cas open source. Les cas au départ de Gunter étaient complètement librement accessibles. Mais voilà que l'Afrique produise plus de brevets que de matières premières. Ça c'est évidemment son avenir, son destin au XXIᵉ siècle.

Idriss, je te remercie, je vais faire ma présentation en anglais le 17 mars à Dubaï, devant un auditoire devant le Young Presidents Organization, le YPO et j'ai voulu absolument te donner cette priorité. On travaille le vidéo et on va le présenter avant qu'on ne le présente en anglais. Tout est fait pour le grand respect de la francophonie et surtout pour réveiller ses opportunités et pour les offrir aux jeunes Africains ou Maghrébins. Des gens qui sont d'extraordinaires personnes motivées, engagées pour changer la réalité. Et si l'Europe, les Etats-Unis et les autres ne le ne font pas l'effort pour changer l'avenir de l'Afrique ? l'Afrique va changer l'avenir et je crois que c'est ça pour moi est très important. Merci pour cet opportunité.

On va mettre les détails www.bluecampus.ch sur le site. Ils sont obligés de mentionner qu'ils s'inscrivent grâce aux entrevues avec Idriss Aberkane. Je crois que c'est très important parce que pour nous, ça va faire la preuve que l'auditoire d'Idriss sont des faiseurs et pas des diseurs Et ça, ce sera un immense honneur pour moi et évidemment une immense chance et privilège de pouvoir suivre des cours et de ton expérience. Au Maroc, on a réservé des places pour des Marocains bien sûr, et des Maghrebins ensuite en général.

Je serais ravi, bien sûr que mes camarades algériens candidates puisque voilà l'Afrique doit innover. Et là, vous avez maintenant le Elon Musk de la mer devant vous. Gunter Pauli La Blue Economy ne s'appelle pas Blue pour la mer au départ, mais là maintenant, elle mérite encore mieux son nom. Parce que Porrima, c'est la technologie aérospatiale appliquée à la mer. C'est incroyablement excitant. Je n'ai pas d'autre mot inscrivez vous nombreux.

Ce sera donc sur le www.bluecampus.ch et tous les liens. Tous les détails vous seront donnés. Et le kick off, comme l'a dit Gunter, est à Dubaï. Rappelle nous la date. Tu nous a dit le 17. Le lancement officiel du Blue Campus mais en première en avant première chez Idriss Aberkane.

Voilà très bien. Merci infiniment de cet honneur que tu nous fais Gunter pour le printemps. Le 17 mars, juste avant l'équinoxe de printemps.

Très, très beau symbole pour ce futur radieux que tu nous offres. Merci infiniment professeur. Merci à toi mon cher ami

2022-03-13 20:14

Show Video

Other news